30 septembre

 

QUELLES DÉCEPTIONS!

Ce dimanche, Colette et Guy sont allés aux jardins sous une légère pluie, pour enlever les plants morts, défaire leur jardin et ramasser leurs trésors ainsi que leurs dernières carottes.

Elle termine son courriel : « Je suis décousue de cette visite en ce dernier jour de septembre 2012. » Il y a de quoi!

 

30 septembre 2012

Nous sommes nostalgiques de notre jardin qui est dégarni.

Je ne sais pas si l’un d’entre vous est entré au jardin pour enlever certaines choses, mais moi j’ai vu du pillage cet après-midi!

Il ne reste que des épaves de coffres aux trésors, plus de perle, plus de diamant, plus de couronne rose, plus de logo Marie-Victorin, plus de cadeau et plus de nains (à part le mien) dans les jardins.

Même le Doc est disparu!

Seules les tasses de grès y sont restées.

Les lettres poétiques laissées soigneusement dans les sacs ne sont plus. Les sacs Ziploc ont été ouverts et dégarnis ici et là…

J’ai eu un moment d’émotion, car j’ai senti qu’on venait d’entrer encore dans nos jardins, sans notre permission.

Qui sont-ils? Pourquoi le font-ils?

La clôture est définitivement trop basse. Les jeunes peuvent y entrer comme dans un moulin…

Comme je suis déçue… vivement déçue!

J’avais hâte de revoir les nains avec les trésors amassés depuis l’ouverture de cette mine de trésors. J’avais laissé les trésors pour voir la finale avant de fermer le site!

C’est moi qui ai été surprise!

Sylvie, Johanne, Marie et Raymond : il vous reste quelques spécimens debout, mais plus aucun trésor. Les jardins sont tristes.

Il ne reste rien… rien…

(Extrait du courriel de Colette)

 

Avant de quitter avec leur lot de carottes destinées au repas de ce soir et quelques tomates vertes dont Colette se propose de faire un ou deux pots de ketchup vert, Colette et Guy ont composté les racines restantes et les feuillages.

Ils ont laissé la terre sur place pour une prochaine saison.

 

Réponses des autres jardiniers

Moi j’ai rapporté mon nain et ma lettre ici. J’ai donné au petit-fils de Johanne les autres trésors.

Je sais qu’il me restait quelques carottes.

Sylvie

Je lis et je relis le message de Colette et Guy… J’ai les larmes aux yeux et je suis triste.

Oh que je sais comment vous pouviez feeler, Colette et Guy.

Comme ce jour du 30 juillet où je suis arrivée et je n’y ai plus vu aucun crâne protecteur et les sceaux ici et là.

Encore la sottise humaine qui est passée, comme l’ont écrit les nains.

J’avais laissé dans le bac de Sylvie le petit coffre et les trésors qu’elle m’avait dit d’apporter pour mon petit-fils Médérik. Je voulais attendre au dernier moment pour ne pas trop dégarnir le bac… Je n’avais apporté que mon parchemin poétique laissé par mon nain. Tous les trésors étaient encore dans mon bac, à côté de mon nain mineur, sous les feuilles des capucines encore en fleurs…

Et la buse? Je m’inquiète d’elle.

J’irai au jardin, demain, en quittant le bureau.

Johanne

Il n’y a que des enfants qui auraient pu s’intéresser à nos symboliques trésors. Nous aurions donc été piratés.

L’on ne s’intéresse pas à nos légumes. C’est évident, bien sûr. Et il s’agit bien d’une violation et l’on ne peut pas voir à cet âge que nos sentiments sont en cause.

Le soir, certains jeunes adolescents ou même des préadolescents errent en petite gang sans but précis. Ils ont pu voir quelque chose qu’ils n’avaient pas observé au temps où la végétation agricole protégeait nos trésors de leurs regards.

Ils passent là où est notre banc. Nous pourrons éloigner ce banc de la clôture.

Il nous faudra creuser et cacher (à la vue des autres) ce qui se voit trop bien.

Note : Il y en a qui se sentent plus blessées que d’autres par cette opération de vol. C’était une expression imagée… une communication… L’on a déchiré bien des pages du livre.

Raymond

 

 

Merci Colette d’avoir pris le temps de partager cette autre triste découverte…

Claudia Beauregard, pour Handi-capable