Distinguer clairement pour tout public concerné ou intéressé la différence entre un organisme communautaire réel constitué que de personnes handicapées physiques capables issu de leur volonté express, une différence à établir avec les organismes de services dit commodément communautaires créés au tout départ par des travailleurs sociaux associés à des causes de type humanitaire afin de répondre aux besoins du système pour lequel ils travaillaient. Il y a un besoin d’élargir notre place réelle en société, de mettre en valeur notre action (notre mission active et non pas notre nom comme tel), briser l’isolement systémique créé par le fait de ne pas être un organisme de services avec bénéficiaires (ex. : chèque emploi-service, répit-gardiennage), favoriser la socialisation au-delà du handicap et intéresser le large public à notre mission qui est celle de nous réaliser par nous-mêmes et d’exploiter au mieux nos propres capacités effectives à nous insérer (nous-mêmes) et contribuer socialement.
Faire valoir publiquement (vie de quartier) la capacité des personnes handicapées physiques de conduire des projets de vie intéressants à l’égal des autres citoyens. Poser à vue des exemples concrets de projets de vie chez les personnes handicapées physiques capables. Réaliser et se réaliser, produire quelque chose de sain tout en étant en contact avec la nature et la population de la Ville de Sherbrooke. Besoin d’insertion sociale. Le jardin communautaire permet aux participants d’avoir la fierté de produire leurs propres légumes et de mener à bien un projet de vie hors du commun pour les personnes handicapées physiques. (Ce ne sont pas des jardins thérapeutiques tels que l’on en voit ailleurs à Sherbrooke, sous des approches cliniques).
Aidé d’une accompagnatrice handicapée physique, un non-voyant offre une heure gratuite de musique hebdomadairement aux promeneurs du parc Jacques-Cartier. Ce musicien non-voyant s’installe au parc, à la jonction des sentiers près du Pavillon Armand-Nadeau et joue de l’accordéon pour tous les passants … micro, amplificateur et présentoir de prospectus … qui s’arrêtent et bénéficient de la musique de l’accordéoniste. L’ensemble nécessite trois heures de travail à chaque prestation. Un présentoir sur tuteur est fiché en terre et des prospectus de l’Amicale des jeunes parents handicapés de Handi-Capable y sont placés à portée de main des passants. Le tout sur un ton forain. Des échanges se font entre le « petit orchestre » et les heureux passants.
La pauvreté des personnes handicapées
Contrer la pauvreté qui est un problème endémique et limite les capacités d’engagement dans des projets de vie des personnes handicapées physiques capables et leur insertion sociale. C’est pourquoi handi-capable collaborent avec les agents de changement sociaux agissant contre la pauvreté.
Bien que l’éducation civique porte bien au-delà de l’abaissement des barrières physiques (https://www.ville.sherbrooke.qc.ca/fileadmin/fichiers/SSCVC/communautaire/Plan_d_action_2015.pdf) Handi-Capable perçoit le besoin d’intervenir auprès des acteurs du système pour faire valoir que l’éducation civique envers les personnes handicapées est une responsabilité de tout citoyen et citoyenne voire, de la Vile, de Handi-Capable et de ses partenaires. Reconnaissance de ce besoin.