Journal d’Handi-Capable

Un texte pour la semaine de la dignité

CRÉATION/ACTUALITÉ

À l’occasion de la semaine de la dignité qui se déroule du 3 au 7 mai 2021, Danielle partage son expérience de vie en ce qui concerne le handicap et la pauvreté.

Un texte évocateur à prendre le temps de lire.

« Bonjour. Mon nom est Danielle.

Mes amis me voient comme étant une « leader » naturelle et performante. Cette performance vient de mon enfance. J’ai été élevée à être meilleure que les autres, comme une attraction. À l’école, j’étais une élève modèle, mais très gênée. On n’avait pas les moyens que je sois à la dernière mode, on riait de moi. Je n’aimais pas ça « pantoute ». Mais, encore là, j’étais la «chouchou» de mes professeurs, encore avec ma performance. Alors, le jugement des autres était toujours lié à l’argent et ma performance dérangeait.

Tout ça m’a menée à souffrir en silence, et dans ma tête, je ne voulais plus aller à l’école. J’ai appris à être capable de me motiver sans attentes. Au travail, ça a été la même histoire qui a recommencé. Mes collègues de travail étaient jalouses de moi parce que je faisais trop bien mon travail, ce qui m’a rendue malade. J’ai travaillé fort dans ma vie, et très jeune.

Je suis maintenant incapable de travailler parce qu’on m’en demandait trop et je ne savais pas dire « non ». Maintenant, je vis avec mon mari qui est handicapé et je fais du bénévolat pour aider les autres. Mais mon entourage croit que je fais semblant, car mon handicap ne paraît pas. Je travaille sur moi pour retrouver ma dignité, dans un regard bienveillant sur moi-même.

Pourquoi faut-il qu’on soit toujours jugé, que l’on soit performant ou l’inverse? Je suis tannée de l’humiliation, des préjugés et de la manipulation. Faut-il être médiocre pour être accepté?

Merci de m’avoir écoutée. »

Semaine de la dignité des personnes assistées sociales 2021

ACTUALITÉ

Semaine de la dignité des personnes assistées sociales 2021

-Mathilde Tremblay, mai 2021-

La semaine de la dignité a été créée par le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) qui organise, chaque année, différents événements afin d’affirmer la dignité des personnes assistées sociales et de dénoncer ce qui porte atteinte au respect que ces gens méritent. Cette année, la semaine de la dignité se déroulera du 3 au 7 mai et des actions seront organisées au Bas-St-Laurent, à Sherbrooke, à Thetford Mines, à Val-D’or et un peu partout dans la province.

Des revendications spécial COVID

Cette année, la semaine vise à demander des changements quant à l’aide disponible pour les personnes assistées sociales en contexte de pandémie. En effet, celles-ci sont durement touchées par les conséquences relatives à la COVID-19. Le revenu mensuel qui leur est attribué ne suit pas la hausse des prix de l’épicerie, ce qui peut couper leur l’accès à certains produits de base. De plus, les personnes ayant recours à l’aide sociale sont généralement déjà victime de l’isolement sociale et le contexte actuel ne fait qu’exacerber la problématique. Le FCPASQ profite également de cette semaine pour lutter contre les préjugés que la population à encore à l’égard des gens ayant recours aux prestations financières.

La programmation

Depuis le 23 mars dernier, le FCPASQ publie à tous les jours, sur sa page Facebook, une vignette rappelant l’histoire des diverses luttes menées par les personnes assistées sociales au Québec. Aussi, à partir du mois d’avril, des capsules vidéo de la série documentaire L’aide sociale, ça fait mal! mettant en vedette l’humoriste Fred Dubé qui se donne pour mission d’aller rencontrer des personnes vivant avec l’assistance sociale et des spécialistes en la matière seront également mises en ligne.

Des ateliers, des discussions, un point de presse, etc. se dérouleront tout au long de la semaine du 3 au 7 mai. Pour la programmation complète de la semaine, les personnes intéressées peuvent aller consulter le site officiel du FCPASQ.

Bonne semaine de la dignité et soyez toujours fiers de qui vous êtes!

Mission: Changement de perception à Sherbrooke

COMMUNAUTAIRE/ÉDUCATION

Mission : changement de perception à Sherbrooke

-Mathilde Tremblay, 06 mai 2021-

Au 932, rue du Fédéral à Sherbrooke, l’organisme Handi-Capable, s’est donné pour mission de changer la perception que la société a des personnes ayant un handicap.

Depuis, Handi-Capable lutte pour informer et éduquer les citoyens sur tout ce qui touche le handicap physique. Ainsi, l’organisation vise une transformation positive de la perception que la population a des gens ayant un handicap. Pour l’instant, l’Enquête canadienne sur l’incapacité relève que 44 % des personnes ayant un handicap estiment avoir été victimes de discrimination au travail ou au moment de présenter une demande d’emploi ou d’avancement à cause des préjugés des employeurs à leur égard. Pour changer les choses, Handi-Capable offre du soutien à des projets de toutes sortes qui sont conduits par ses membres qui sont tous des gens ayant un handicap physique. Par exemple, à l’heure actuelle, c’est le projet d’un jardin communautaire, adapté et écologique ainsi que celui de la création de logements adaptés pour les personnes ayant un handicap qui les occupent. Par cette approche, Handi-Capable développe l’autonomie de ses membres et leur permet de contribuer à la société, mais, aussi, d’engendrer une transformation du regard que la population porte sur le handicap. Ces projets permettent au public de percevoir les gens ayant un handicap physique comme des personnes capables, travaillantes et créatives. C’est une fenêtre éducative sur les réelles capacités de ces gens.

Une équipe de feu

Les membres du personnel de l’organisme s’emploient à concrétiser cette mission.

Jean-François Denis

M. Denis est un travailleur contractuel pour l’organisme. Il assure la comptabilité des opérations courantes de Handi-Capable et de Logements Handi-Cité qui sont 23 nouveaux logements adaptés pour les personnes handicapées physiques autonomes en cours de construction à Sherbrooke. Il soutient également l’équipe en effectuant diverses tâches bureaucratiques.

Mathilde Tremblay

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Journaliste-rédactrice universitaire de Handi-Capable et de Logements Handi-Cité, elle est la plus récente membre de l’organisation. Elle est gestionnaire du journal de l’organisme qui s’inscrit dans la mission éducative de l’OSBL.

Sylvie Leblanc

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Mme Sylvie Leblanc est présidente de Handi-Capable et présidente de Logements Handi-Cité. Elle est également employée comme adjointe administrative par le directeur général de Handi-Capable, M. Cyr. Pour l’instant, c’est le conseil d’administration de Logements Handi-Cité qui lui confère son autorité, mais, lorsque le projet Logements Handi-Cité sera à terme et en sera à sa deuxième année d’opération, Mme Leblanc pourra endosser ses fonctions lors de l’Assemblée générale annuelle.

Danielle Bergeron

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Elle est secrétaire-trésorière de Handi-Capable. Elle assure aussi, indépendamment de ce poste, le rôle de secrétaire-trésorière pour Logements Handi-Cité puisque tout ce qui concerne les opérations administratives de Handi-Capable et de Logements Handi-Cité est discuté séparément dans le comité exécutif de l’organisme concerné. Mme Danielle est un élément clé du conseil administratif de l’organisation.

Raymond Cyr

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À la demande de la fondatrice de La fourmilière, M. Raymond Cyr, un universitaire de troisième cycle en administration et gestion, complètement l’organisme en 1999 qui devient alors Handi-Capable en 2000.
En tant que leader Métis actif et respecté et grâce à ses formations, M. Cyr est tout désigné pour occuper le poste de directeur général de Handi-Capable qu’il occupe aujourd’hui.

Un tambour communautaire pour les Logements Handi-Cité

CULTURE/ACTUALITÉ

Un tambour communautaire pour les Logements Handi-Cité

-Mathilde Tremblay, 06 mai 2021-

tambour
Dans l’objectif de créer un milieu de vie pluriculturel dans les Logements Handi-cité et à la demande de futur.es résident.es de descendance autochtone, Raymond Cyr, le directeur général d’Handi-Capable a construit un tambour communautaire dont la fabrication tire ses origines des traditions des Premières Nations qui sera à la disposition des résidents. Le tambour, par sa nature communautaire, est pour ainsi dire géant. Il a un diamètre de quatre pieds (1,219m). Il a été construit, selon les coutumes, à partir de cuir cru tendu et attaché sur le pourtour extérieur. (Voir photo)

Unir les troupes

L’instrument, affirme M. Cyr, pourra être utilisé avant de commencer une activité importante pour les habitants des logements. « Il est de mise de se réunir autour du grand tambour et de battre ce tambour jusqu’à ce que tous les bâtons des batteurs (‘’mailloches’’) frappent exactement au même moment précis et ne font entendre qu’un seul son. », explique le directeur. Cette étape est appelée la première phase d’unisson. Il faut, ensuite, chanter d’une seule voix la chanson qui vient d’être composée dans une version accessible à tous de la langue autochtone pendant que les bâtons des batteurs s’abattent ensemble. «Après cette deuxième et dernière phase réussie, mentionne-t-il, on est unis dans un seul esprit et prêt à débuter l’activité.» Ainsi, les Logements Handi-Cité se présentent comme un milieu de vie dans lequel chacun est encouragé à communiquer ses traditions et sa culture pour enrichir l’habitation