Le réseau en action

Le Festival du nouveau cinéma de Montréal est en cours et est accessible en ligne cette année

ACTUALITÉ/CULTUREL

Le Festival du nouveau cinéma de Montréal est en cours et est accessible en ligne cette année

-Mathilde Tremblay, octobre 2021-

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Les amateur.trice.s de longs et de courts métrages peuvent maintenant regarder les nouveautés cinématographiques compétitionner dans le cadre du Festival du nouveau cinéma.

Cette année, tous les films de la programmation sont disponibles en ligne jusqu’au 31 octobre. Du malade cloué à son lit d’hôpital à l’adolescent de Sherbrooke n’ayant pas encore sa voiture, ceux pour qui les représentations à Montréal ou en salle de cinéma étaient un obstacle ont, cette fois, un accès adapté au festival. Si toutefois la possibilité d’aller à Montréal pour l’événement s’offre à vous, sachez que le FNC est certifié « accessible à toute personne à capacité physique restreinte » par Kéroul et qu’il offre l’entrée gratuite aux accompagnateurs de personnes à mobilité réduite.

Aperçu de la programmation

2021, c’est le 50ème anniversaire du FNC. Il tente de célébrer en grande malgré la pandémie avec une programmation haute en couleur.

On cherche à repousser les frontières du cinéma tel que nous le connaissons avec la catégorie « Nouveaux alchimistes ». Des films brisant les conventions cinématographiques s’y affronteront et tenteront de surprendre le jury. Ce sera le cas du long métrage néo-futuriste et féministe Tzarevna Scaling dont les costumes déjantés et l’essence artistique ont attirés l’attention des quelques autres festivals.

Le FNC présentera également une vaste gamme de films internationaux, nationaux et étudiants.

La programmation se clôturera avec le poétique long métrage d’animation canadien Archipel. L’œuvre primée de Félix Dufour-Laperrière mettra fin à la 50ème édition du festival en transportant ses spectateurs à travers les rêves passés et avenirs des eaux du Québec.

La période pandémique questionne le programme d’éducation à la sexualité actuel

ACTUALITÉ/RÉFLEXION

La période pandémique questionne le programme d’éducation à la sexualité actuel

-Mathilde Tremblay, octobre 2021-

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La plupart des écoles primaires et secondaires des grandes régions du Québec qui ont été plus particulièrement touchées par la Covid-19 ont décidé de couper sur les heures d’enseignement normalement allouées à l’éducation à la sexualité et de les attribuer plutôt à d’autres matières comme les mathématiques et les sciences dans lesquelles les étudiants ont pris du retard.

À reculons

Pour certains sexologues, cette nouvelle constitue un grand pas en arrière pour l’acceptation de la sexualité comme étant un enjeu important durant le développement des adolescents. « Ça confirme un peu nos craintes. Je trouve ça dommage qu’on néglige ça », explique, au Journal de Montréal, la présidente de l’Ordre des sexologues du Québec Joanie Heppell.

Des pages blanches à remplir pour les groupes marginalisés

Depuis 2018, le ministère de l’Éducation attribue aux écoles primaires et secondaires un contenu relatif à la sexualité, aux relations affectives et à l’identité que ces établissements se doivent d’enseigner. Le pas de recul pris durant la pandémie combiné à la reconnaissance de plusieurs réalités sexuelles anciennement tus soulèvent la proposition de modifier le programme actuel pour une éducation à la sexualité plus inclusive.

Le rapport de recherche Promouvoir des programmes d’éducation à la sexualité positive, inclusive et émancipatrice dirigé entre autres par Julie Descheneaux doctorante en sexologie révèle à ce sujet que « les besoins des groupes traditionnellement marginalisés restent peu abordés et pris en charge dans l’éducation à la sexualité offerte au Canada ». C’est le cas notamment de la réalité sexuelle des personnes ayant un handicap qui est pratiquement absente de la théorie enseignée.

« Les jeunes issu.e.s de la communauté sourde présente 33% plus de risque de contracter le VIH que les jeunes entendant.e.s », mentionnent les auteurs de la recherche. Le rapport tend finalement vers l’actualisation d’une éducation à la sexualité qui permettrait à chacun de comprendre la réalité de l’autre pour une sexualité communicative et positive.

JEUX DE MOTS NULS (MAIS MÉMORABLES)

JEUX DE MOTS NULS (MAIS MÉMORABLES)

  • Quand tu vois un oiseau sur un lac, c’est un signe…
  • Les moutons aiment le chewing-gum. Ils savent que c’est bon pour la laine.
  • J’ai raconté une blague pas top à Jésus. Il m’a dit : « C’était naze arrête. »
  • Est-ce qu’une poule peut parler anglais ? Yes chicken.

Mémoire autochtone

ACTUALITÉ/RÉFLEXION

Mémoire Autochtone

-Mathilde Tremblay en collaboration avec Raymond Cyr, octobre 2021-

madockowando
Né vers 1630 sur le territoire Wabanaki (Massachusetts et Maine actuel) et fils adoptif d’Essemonoskwe, un chef des Kennebec, Madockawando était le chef des Pentagouets , une tribu de la Confédération Wabanaki (abénaquise) et grand bashaba (chef des chefs) de la Confédération Wabanaki. Deux de ses filles Pidianskwe et Misoukdkosié) furent les épouses du baron Jean-Vincent d’Abbadie de Saint-Castin. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Madockawando
)

Le 30 septembre dernier, la population canadienne soulignait pour la première fois la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. En cette journée, les Canadiens et Canadiennes reconnaissaient les torts causés aux Premières Nations arrachées aux réserves et envoyées dans les pensionnats autochtones. C’était une occasion pour les victimes de ces écoles résidentielles, leurs familles et leurs descendants de raconter leurs histoires.

L’Histoire autochtone demeure néanmoins encore plus vaste et la mémoire de ces peuples est longue. Pour cet article, il a donc été choisi de donner la chance à un « Indien non inscrit », c’est-à-dire un membre des Premières Nations qui n’a pas habité une réserve, de raconter son histoire.

Raymond Cyr, membre de la communauté autochtone Wobtégwa, Indien non inscrit et Sage a accepté de partager une partie de la mémoire de son peuple pour l’occasion. Pour ce faire, Monsieur Cyr choisit de parler des descendants de Madockowando. Deux des filles de Madockowando (voir ci-haut) épousèrent le Baron de Saint-Castin venu de France. De leur union, naquit le premier village métis en Amérique. Des années plus tard, lorsque le gouvernement canadien voulut instaurer les réserves comme lieu d’habitation pour les Autochtones qui ne pouvaient plus suffire à eux-mêmes, la plupart des descendants de Madockowando ont refusé de s’y installer. Ils ont de ce fait perdu leurs terres et leur statut de « vrais Indiens ».

Même en vivant hors des réserves, les Indiens non inscrits n’ont pas été à l’abri des pensionnats. Monsieur Cyr explique que sa mère, lorsqu’elle était petite fille, a été envoyée en toute confiance, elle aussi, dans une de ces écoles. Les conséquences intergénérationnelles de cet événement sont visibles chez son fils qui vit avec un handicap physique dû à la maltraitance qu’il a subi tout au long de son enfance. Pour lui, la Journée de la vérité et de la réconciliation porte donc mal son nom. Il souligne que le terme «réconciliation» est utilisé lorsque deux partis belligérants en viennent à un accord alors que, dans le cas des Premières Nations, ce n’était pas deux groupes qui s’affrontaient, mais bien un peuple qui en dominait complètement un autre. C’est un cas d’oppression et de soumission. Pour Raymond Cyr, la Journée de la vérité et du pardon serait un nom plus près de la véritable histoire qu’ont vécu les siens.

Aujourd’hui, quelques Indiens non-inscrits dont les descendants de Madockowando sont rassemblés en un groupe qui porte le nom de Wobtégwa qui veut dire les oies sauvages ou les grands oiseaux. Le groupe tente de se faire reconnaitre par le gouvernement afin de pouvoir faire vivre sa culture avant qu’elle ne disparaisse.

12 jours dédiés à la célébration de la paix

ACTUALITÉ/COMMUNAUTAIRE

12 jours dédiés à la célébration de la paix

-Mathilde Tremblay, septembre 2021-

La période du 21 septembre au 2 octobre sera consacrée à la promotion d’un monde bienveillant.

paix
La Journée internationale de la paix du 21 septembre lance le début des célébrations qui se clôtureront avec la Journée internationale de la non-violence du 2 octobre. Pour l’occasion, l’organisme montréalais Réseau pour la paix et l’harmonie sociale organise des activités en ligne sous plusieurs thèmes dont : En dialogue, Apprentissage, Communauté et Arts et culture. Les activités sont accessibles à tous via les plateformes Web et sont, pour la plupart, gratuites. Elles s’inscrivent dans la mission « de souligner et d’encourager le développement de projets et d’initiatives visant à faire de notre société un milieu pacifique, harmonieux et bienveillant » que l’Organisation des Nations Unies a attribuée à ces deux journées internationales.

Quelques-unes des activités offertes

La journée d’ouverture des festivités, le Réseau pour la paix et l’harmonie sociale en collaboration avec la Ville de Montréal diffusera une célébration virtuelle avec Marie-Émilie Lacroix, Elie-John Joseph et Sivane Hirsch, trois acteur.trices important.es du développement de la paix notamment avec les Premières Nations.

Yogas virtuels, conférences, ateliers interactifs et causeries en ligne seront également offerts au public durant les 12 jours. La programmation complète des événements est disponible au https://www.thepeacenetwork.ca/2020/ .