Voici l’entrevue audio réalisée avec le chroniqueur Hugues Mailloux.
La vue, c’est Noël tous les jours
Voici l’entrevue audio réalisée avec le chroniqueur Hugues Mailloux.
La vue, c’est Noël tous les jours
ACTUALITÉ/SANTÉ
Yoga assis, yoga debout, yoga guidé
-Mathilde Tremblay, juin 2021-
Le yoga est une discipline reconnue pour s’adapter aux besoins de ses élèves. De nos jours, la technologie et la créativité des professeurs ont engendré de nouvelles formes de yoga accessible à tous.
S’étirer pour être en santé
Les étirements et les flexions pratiqués en yoga s’avèrent bénéfiques à de nombreux niveaux pour la santé des pratiquants. Ils permettent, entre autres, d’améliorer la posture du corps, d’augmenter la flexibilité et de faire circuler le sang dans l’ensemble de l’organisme. De plus, le yoga a pour principe d’accorder le mouvement avec la respiration. Ce travail respiratoire soulage l’anxiété vécue au quotidien. Le Journal of Physiotherapy and Physical Rehabilitation a d’ailleurs révélé à ce sujet qu’une seule pratique de yoga permet de réduire de 40% le niveau d’anxiété d’une personne. Ainsi, cette discipline permettrait de réduire les risques de développer les maladies associées au stress.
Yoga assis
Le yoga n’est pas réservé uniquement aux personnes capables de se tenir en équilibre sur une jambe pour faire la populaire posture de l’arbre ou en mesure de marcher sur les mains. De nos jours, on compte plus de 100 styles de yoga qui permettent à une grande variété d’individus d’y trouver leur compte. Le « Chair Yoga » ou yoga sur chaise est l’une de ces formes et il s’adresse aux personnes voulant pratiquer le yoga en position assise. Il est l’œuvre de Lakshmi Voelker, une professeure de yoga qui voulait rendre les bénéfices de cette discipline accessibles aux personnes ayant une limitation physique. En 1982, elle a inventé Lakshmi Voelker Chair Yoga pour ses participants qui souffraient d’arthrite. Aujourd’hui, le yoga sur chaise est offert dans de nombreux centres de yoga dont certains à Magog et à Sherbrooke.
Des professeurs spécialisés
Sunrise Medical, l’un des plus grands fabricants de produits adaptés aux personnes ayant une incapacité, lance toutefois une mise en garde aux futurs amateurs de yoga en situation de handicap. L’entreprise rappelle qu’il est préférable d’apprendre à pratiquer ce sport sous la supervision d’un.e thérapeute ou d’un.e enseignant.e spécialisé.e. En effet, les certifications et spécialisations dans l’art du yoga sont variées. Il est donc important de bien choisir son professeur en fonction de ses besoins. La Fédération francophone de yoga est l’une des références prisées au Québec pour obtenir de l’information sur les qualifications des professeurs. Les enseignant.es y sont listés en fonction de leur spécialisation : yoga en fauteuil roulant, parkinson, sclérose en plaque, fibromyalgie, etc.
« Eyes-Free Yoga »
Les débutants dans la pratique du yoga apprennent généralement en grande partie grâce au mimétisme. Néanmoins, les personnes non-voyantes ne peuvent pas utiliser cette technique pour comprendre les poses et orienter leur corps dans l’espace. Ce sport représente donc un défi de taille pour elles. Kyle Rector, Cynthia Bennett et Julie Klentz du département d’ingénierie et des sciences informatiques de l’Université de Washington se sont donc données pour mission de simplifier la pratique du yoga pour les non-voyant.es. Elles ont développé le « Eyes-Free Yoga », une application de yoga guidé pour les gens ayant un trouble visuel. En s’associant aux capteurs de mouvements qui se retrouvent dans la Kinect conçue par Microsoft, le programme pensé par les trois femmes est en mesure de donner des recommandations vocales au « joueur » pour corriger sa posture. « Eyes-Free Yoga » est une sorte de coach virtuel capable d’aider le participant à atteindre les angles et les positions de membres nécessaires à bien réussir les postures précises que le yoga requière.
BLAGUES NULLES (À MÉMORISER QUAND MÊME)
Elle m’a regardé l’air surpris.
– Pour le soleil ?
– Non pour moi.
ACTUALITÉ/CULTURE
Culture 2021 : Un concours d’écriture pour les Sherbrookois et Sherbrookoises
-Mathilde Tremblay, juin 2021-
La ville de Sherbrooke se lie dans un partenariat avec le Salon du livre de l’Estrie, un organisme événementiel qui promeut la littérature, ainsi qu’avec l’Association des auteures et auteurs de l’Estrie et Druide Informatique pour offrir un concours d’écriture qui s’adresse aux auteur.es amateur.trices.
Les règlements
Les inscriptions au concours se divisent en deux catégories : le volet jeunesse et le volet adulte. Les personnes intéressées doivent soumettre un texte qui compte entre sept et dix pages sur le sujet de cette année qui est « Rêver au ours ». Les responsables du concours mentionnent que tous les genres littéraires sont acceptés. Les candidats ont jusqu’au 27 août 2021 pour envoyer leur œuvre. Par la suite, il est prévu que le nom de la personne gagnante soit dévoilé lors d’une cérémonie du Salon du livre de L’Estrie.
Une opportunité pour les auteurs méconnus de Sherbrooke
Le concours s’adresse uniquement aux écrivains et écrivaines non-publié.es puisqu’il vise à « souligner l’excellence et le talent d’auteurs amateurs de la communauté sherbrookoise, à encourager la relève littéraire de la région, à dynamiser le milieu culturel et à sensibiliser le public à la création locale. » Ainsi, toute personne intéressée par l’écriture et inspirée par le thème « Rêver au ours » peut tenter sa chance en s’inscrivant. Des prix allant de 750$ pour la première place à 300$ pour la deuxième et la troisième place seront distribués.
Le site www.aaaestrie.ca offre davantage de détails.
ACTUALITÉ/COMMUNAUTAIRE
De nouvelles initiatives pour faciliter la parentalité pour les personnes ayant un handicap
-Mathilde Tremblay, juin 2021-
Manque de services pour l’handiparentalité
Les parents ayant une limitation représentent aujourd’hui 4,8% des familles québécoises selon ce que rapporte l’Université de Québec à Montréal. Ce pourcentage de la population a tendance à se retrouver oublié par les programmes d’aide offerts. En effet, il existe plusieurs services pour les enfants et les adultes ayant une incapacité, mais peu pour tout ce qui touche le rôle de parent lui-même. Lors d’une entrevue avec le journal La Presse, Marjorie Aunos, mère en fauteuil roulant à la suite d’un accident de voiture, mentionne ces « toutes des petites choses dont on ne s’aperçoit pas comme société, parce qu’on ne s’imagine pas que des personnes en situation de handicap puissent être parents ». Par exemple, les lieux publics où elle a l’habitude de se rendre avec son enfant comme les parcs, l’école, l’aréna et la piscine municipale ne sont, bien souvent, pas adaptés à son fauteuil roulant. Il faudrait des rampes d’accès et davantage de stationnements réservés aux personnes handicapées dans ces endroits pour permettre à tous les parents de pouvoir s’impliquer dans la vie de leurs jeunes.
Peut-on suivre l’exemple de la France?
Cette année, la France a décidé d’inclure, pour la toute première fois, la parentalité dans les compensations financières que les personnes vivant avec une limitation peuvent recevoir. Dans la PCH (Prestation de compensation du handicap), 900 euros par mois pour les trois premières années de vie d’un bébé sont prévus ainsi que 450 euros pour les quatre prochaines années de vie de l’enfant. De plus, les handiparents reçoivent un montant de 3 600 euros comme budget pour se procurer du matériel pédiatrique adapté. Au Québec, les frais pour ce matériel adapté sont souvent couverts par des programmes gouvernementaux. Toutefois, contrairement à la France, il n’y a pas de fonds monétaires réellement prévus pour l’handiparentalité.
Réseaux d’entraide
Pour se faciliter la tâche et obtenir de l’aide, les parents ayant une limitation s’organisent de plus en plus autour de réseaux sociaux où ils communiquent avec d’autres personnes vivant la même situation qu’eux. Au Québec, ce phénomène a donné lieu à quelques pages et groupes Facebook sur lesquels les gens partagent leurs expériences en tant que handiparents. Ces pages qui portent des noms tels que « Groupe de discussion – parents en situation de handicap (qc) » et « Aides Handicapées Québec » se décrivent comme des lieux d’échange pour les familles à mobilité réduite. Elles permettent aux personnes en situation de handicap, aux proches-aidants et même au public de trouver des réponses à leurs questions et de s’entraider pour vaincre les obstacles de la parentalité avec une incapacité.
Des parents dévoués
La parentalité à mobilité réduite est souvent synonyme de dévouement pour ses enfants. Les mères et les pères s’occupent avec le plus grand soin de leurs petits qui, parfois, composent eux aussi avec un handicap. Sylvie Leblanc, handiparent et membre de l’organisme Handi-Capable, explique les nombreux spécialistes auprès desquels elle est allée chercher du soutien pour son enfant. Ainsi, ergothérapeute, physiothérapeute et orthophoniste ont pu l’aider dans son développement. Elle mentionne qu’elle et son fils ont dû composer avec la perte de services scolaires lorsque son fils a été jugé légèrement trop fort pour l’école spécialisée. Ça a été difficile l’école, « mais il a enfin fini par y arriver », lance Mme Leblanc. De son côté, Raymond Cyr, également membre de Handi-Capable et père, est prêt à s’impliquer au maximum dans l’éducation de son enfant. Il est reconnaissant pour les services que l’école offre à son fils et souhaiterait même avoir du soutient direct à la maison ou après les classes pour savoir comment s’y prendre pour l’aider.
Les mères et les pères ayant un handicap font preuve de persévérance pour élever leurs enfants. Ils sont également d’un grand support lorsque le garçon ou la fille en question est elle/lui aussi atteint.e d’une limitation. À tous les futurs handiparents, Sylvie Leblanc lance en concluant de « ne jamais se décourager ». Ces enfants « font notre bonheur même avec leur différence ».