ACTUALITÉ/CULTURE
La légende derrière votre biscuit de pain d’épices
-Mathilde Tremblay, décembre 2021-
L’histoire qui a donné sa popularité à la pâtisserie de pain d’épices
Avant de devenir le biscuit traditionnel de Noël, le biscuit de pain d’épices était le personnage principal d’un conte anglais écrit en 1875. C’est d’ailleurs à la suite du succès de ce récit que davantage de personnes ont commencé à cuisiner ce genre de biscuit. En l’honneur du bon vieux temps, voici la fameuse légende de bonhomme de pain d’épices (version courte) …
« Il était une fois, une vieille dame qui vivait dans une vieille maison à la campagne.
Un jour elle décida de faire une surprise à ses petits enfants qui viendraient la visiter. Je vais leur cuisiner un de mes délicieux pains d’épice qu’ils aiment tant. Elle eu l’idée de donner à son gâteau la forme d’un petit bonhomme. Elle prépara la pâte et mit le gâteau au four.
Hum ! que ça sent bon !
« Ce petit bonhomme de pain d’épice devrait être prêt maintenant. »
La vieille dame ouvrit la porte du fourneau.
Et hop ! le petit bonhomme de pain d’épice s’enfuit aussitôt par la fenêtre. »
S’en suit une course poursuite entre la dame et le biscuit.
« Le Petit Bonhomme de Pain d’épice se mit à courir en criant à la vielle dame
Tu peux courir tant que tu voudras ! Jamais tu ne pourras m’attraper ! C’est moi, qui te le dis !
Petit Bonhomme de Pain d’épice ! La vieille dame toute surprise se mit à courir après lui en lui criant reviens, reviens!
Mais Pain d’épice fit la sourde oreille et continua son chemin. »
Pain d’épice poursuit sa course à travers le village. Les villageois, humains et animaux, se joignent tour à tour à la vieille femme pour tenter de rattraper le biscuit en fuite. Le cochon, puis la vache, puis le fermier et finalement le cheval ne parviennent malheureusement pas à être assez rapide pour capturer le fugitif. Comme dans tout bon conte mettant en scène des animaux, c’est le fameux renard qui, par sa ruse, parvient à stopper Pain d’épice. Le renard le convainc de monter sur son dos pour traverser une rivière et échapper à ses ravisseurs.
« Je peux t’aider si tu veux, dit un renard en l’apercevant.
Je me débrouillerai tout seul, dit Pain d’épice.
Mais le renard éclata de rire en disant.
Allons, allons, tu vois bien que tu n’as plus de temps à perdre, ils seront là bientôt et t’attraperons. Monte sur mon dos dit-il d’une voix rusée, je te ferai traverser la cette rivière.
Pain d’épice se dit que le renard avait bien raison et il sauta vite sur son dos. »
Renard en profite pour le dévorer.
« J’ai un quart de parti… la moitié… les trois quarts ont disparu… je suis entièrement mangé ! »
C’est ainsi que ce termine le conte du Bonhomme de pain d’épices…
Qu’est-ce que le conte-randonnée
Le conte du Bonhomme en pain d’épices s’inscrit dans la tradition du conte-randonnée. En ce sens, son histoire nous amène dans une balade répétitive et cumulative. Chaque nouveau personnage répète la même phrase demandant à Pain d’épice d’arrêter de courir. Pain d’épice refuse et le personnage se voit obligé de le poursuivre. S’en suit une cumulation de poursuivants et la ribambelle grandie jusqu’à l’intervention du renard qui constitue la finale abrupte typique du conte-randonnée. Ce type d’histoire sert un but précis dans l’éducation de l’enfant à qui il est raconté. Généralement, le conte-randonnée est utilisé pour enseigner l’ordre du monde. Dans notre cas, l’enfant pourra apprendre que la vieille dame court moins vite que le cochon, qui court moins vite que la vache, qui court moins vite que le fermier, qui court moins vite que le cheval.
Bref, il y a toute une tradition derrière chaque jarre de biscuits de pain d’épices.
Pour l’histoire complète du Bonhomme de pain d’épices : http://www.coindespetits.com/histoires/painepice/painepice.html