Le 2 pour nous deux – Henriette Germain
Henriette est une universitaire formée en géographie. Elle est traductrice français-anglais de profession.
Pour rejoindre Henriette, téléphonez au bureau administratif au 819 542 1136 ou écrivez à handicapable.bureau@gmail.com
Ce n’est pas facile d’inviter Henriette pour un repas. Elle va rarement au restaurant et préfère la bouffe préparée à la maison. C’est pourquoi je l’ai reçue chez moi. J’ai aimé cette rencontre qui m’a montré une nouvelle facette d’une pionnière de La Fourmilière.
Henriette est née à Montréal. Comme ses parents tiraient leurs revenus de la location de chalets, elle a passé la moitié de sa jeunesse à la campagne, au bord du lac des Deux-Montagnes. Elle en a gardé une fascination pour l’eau. Elle n’avait qu’une sœur qui est décédée à quarante ans. Aujourd’hui, ses amis sont sa famille.
Ses plus belles expériences, ce sont ses voyages. À 18 ans, elle a traversé le Canada en train avec une copine. Elles se sont rendues jusqu’à Ucluelet, un village de pêcheurs à l’ouest de l’île de Vancouver. Elle garde un bon souvenir d’un autre voyage sur la côte du Maine, sur l’île du Mont Désert. En 1973, elle est partie seule pour l’Europe où elle a visité Londres et Paris. En août de la même année, elle a entrepris une tournée de la Gaspésie, mais n’est pas allée plus loin que Rimouski. Victime d’un accident d’automobile, elle est revenue à Sherbrooke, sa ville d’adoption. Depuis son accident, Henriette est en fauteuil roulant. Mais ça ne l’a jamais empêchée de faire sa vie. Aujourd’hui, toutefois, elle se contente de voyages virtuels!
Ses expériences de travail. Après quelques années d’enseignement qui ont alterné avec des années d’études, elle s’est tournée vers la traduction. Après avoir occupé un emploi pour un service gouvernemental, elle a décidé de se lancer à son compte. Après son accident, elle a continué de travailler comme traductrice pigiste pendant quelques années. Elle a ensuite dirigé deux projets de création d’emplois dont le dernier a mené à la création de la Coopérative la Fourmilière qui est devenue Handi-capable.
Elle ne changerait rien de sa vie. Elle a toujours trouvé le moyen de tirer parti des circonstances. Elle aurait cependant aimé visiter le Québec et faire d’autres voyages, ailleurs dans le monde.
Ses motivations sont de découvrir la vie à chaque jour. Elle aime vivre de nouvelles choses, connaître de nouvelles gens. Ses lectures, entre autres, lui permettent de multiples découvertes.
C’est le manque de travail qui l’a amenée à fonder la Fourmilière avec d’autres personnes handicapées qui partageaient ce besoin de trouver un emploi à leur mesure. Avec le temps, elle a découvert qu’emploi et travail n’étaient pas synonymes et que, à défaut d’un emploi, on peut toujours trouver du travail qu’on a du plaisir à faire. Handi-capable lui offre une belle occasion d’échanger avec d’autres personnes handicapées qui partagent ce plaisir.
Le message qu’elle adresse aux autres membres est le suivant : qu’il soit rémunéré ou non, le travail effectué avec plaisir nous rend heureux et nous aide à établir de bonnes relations avec les autres. C’est cette expérience de partage qu’elle apprécie le plus à Handi-capable.
Henriette Germain et Marc Pilon