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Projet de loi 10

OPHQ Express-O Volume 8, numéro 7 – 19 novembre 2014
 

Projet de loi 10

Les futurs établissements régionaux et suprarégionaux seront assujettis à la Loi

 

Les futurs établissements régionaux et suprarégionaux seront assujettis à la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale. C’est ce qu’a confirmé le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Gaétan Barrette, lors du passage de l’Office des personnes handicapées du Québec à la Commission de la santé et des services sociaux, le 30 octobre dernier.

 

L’Office y présentait son mémoire sur le projet de loi no 10, Loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l’abolition des agences régionales. Le ministre répondait ainsi à l’une des principales préoccupations de l’Office en lien avec la réorganisation proposée.

D’entrée de jeu, l’Office avait confirmé son adhésion aux visées du projet de loi. De fait, il juge fondamentale l’idée de favoriser et de simplifier l’accès aux services, d’améliorer la qualité et la sécurité des soins, et d’accroitre l’efficience et l’efficacité du réseau.

L’Office avait fait valoir que le projet de loi représentait une opportunité de faire un pas supplémentaire dans l’application, au sein du réseau de la santé et des services sociaux, de l’approche de responsabilisation préconisée par la Loi. En ce sens, il a dit souhaiter que les nouveaux établissements régionaux et suprarégionaux soient assujettis aux obligations actuellement faites aux agences de la santé et des services sociaux.

Par ailleurs, l’Office a rappelé que l’accès, la complémentarité et la coordination des services figurent parmi les priorités de la politique gouvernementale À part entière. À ce propos, il a suggéré qu’une intégration régionale de celles–ci, découlant du regroupement des missions en matière de santé et de services sociaux au sein d’un même établissement assujetti aux dispositions de la Loi, pourrait s’avérer profitable.

L’Office a finalement insisté sur le caractère déterminant des modalités de la mise en œuvre du projet de loi. À cet effet, il a recommandé que soit élaboré un processus de suivi de cette mise en œuvre et d’évaluation de ses impacts à court, moyen et long termes sur l’offre de services aux personnes handicapées. En terminant, l’Office a réitéré au ministre son offre de contribuer activement aux travaux qui auront cours, conformément au rôle qui lui est dévolu par la Loi.

« L’accueil réservé à nos recommandations, l’écoute et l’intérêt manifestés à l’égard de nos commentaires et, surtout, le ton sans équivoque employé par le ministre pour nous confirmer la reconduction intégrale des responsabilités à l’égard de la Loi aux futurs établissements régionaux et suprarégionaux nous satisfont. Nous envisageons avec optimisme l’idée de collaborer à la mise en œuvre du projet de loi no 10 », a confié la directrice générale par intérim de l’Office, madame Anne Hébert, au terme de l’exercice.

Des membres de Handi-Capable s’expriment ici dans : Inquiétudes autour du transport adapté

Des membres de Handi-Capable s’expriment ici dans : Inquiétudes autour du transport adapté

Publié le 13 novembre 2014 à 06h41 | Mis à jour à 06h41

 

(De Handi-Capable nous reconnaissons dans cette photo : Jean-François Denis, Diane Gagné, Guy Dumoulin, Maurice Richard et Marc Pilon. – Et Colette Jean qui témoigne, voir le paragraphe en rouge brique.)

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Une vingtaine de personnes ont formulé leurs inquiétudes devant une diminution potentielle du service de transport adapté.

 

IMACOM, JOCELYN RIENDEAU

 

JONATHAN CUSTEAU
La Tribune

(SHERBROOKE) Ils étaient une vingtaine de citoyens entassés dans l’exigu local d’assemblée de la Société de transport de Sherbrooke (STS), mercredi, au centre communautaire de l’arrondissement Jacques-Cartier, pour exprimer leurs inquiétudes liées au service de transport adapté. Retards au travail, difficultés à joindre un répartiteur et craintes d’une révision des critères d’admissibilité ont été abordés.

 

La coordonnatrice du Regroupement des usagers du transport adapté de Sherbrooke métropolitain (RUTASM) France Croteau a affirmé avoir appris que les critères d’admissibilité au transport adapté seraient revus pour diriger une partie de la clientèle vers le service régulier.

« Ça en exclurait plusieurs qui ne sont pas capables de prendre le transport urbain. L’accès aux biens et services de la société serait compromis pour les personnes à mobilité réduite. Ces personnes devraient donc payer un accompagnateur pour les aider à prendre le transport urbain, s’en remettre à des bénévoles ou se tourner vers les membres de leur famille. Elles seront à la merci de la disponibilité des autres et sortiront moins. C’est toute l’intégration des personnes handicapées qui est en jeu. »

Mme Croteau craint aussi que des personnes âgées en perte de mobilité ou qui ont des problèmes de mémoire se retrouvent perdues dans le réseau régulier.

La coordonnatrice du RUTASM a aussi demandé un ajout de services les fins de semaine « pour éviter de pénaliser les personnes handicapées. Réduire ces transports vers des activités de loisirs, c’est carrément dire que ce n’est pas important alors que pour eux, l’intégration passe par ces loisirs ». Elle a du coup déploré que la ligne pour réserver un transport soit constamment engagée et suggère qu’on ajoute un ou des répartiteurs.

François Desmarais, qui s’était aussi présenté au conseil municipal la semaine dernière, a déploré que des nouvelles directives obligent les chauffeurs à déposer les usagers à plus de 500 mètres de l’entrée du Maxi-Club du Centre Sherbrooke (anciennement place Belvédère). Les personnes à mobilité réduite doivent donc parcourir 500 mètres pour se rendre au gymnase, ce qui en a convaincu plusieurs d’abandonner l’entraînement. « Le propriétaire Marc Jalbert nous dit qu’il y a neuf pieds et trois pouces entre le sol et le plafond et que ça laisserait amplement d’espace pour les minibus », a insisté M. Desmarais.

Le président de la STS, Bruno Vachon, a réfuté cet argument. « Il faut dix pieds et un pouce pour que le minibus puisse circuler, donc c’est impossible. Un aménagement a été prévu pour entrer par l’arrière, mais il n’était pas accessible lors de notre visite. Nous suivons le dossier et nous ne prendrons pas des semaines pour le régler. Nous cherchons une solution. »

Colette Jean, qui travaille dans un bureau du gouvernement, est forcée de se présenter au travail en retard depuis quelques semaines. « Je commence à 7 h 15. Le transport adapté est offert à partir de 7 h. J’étais la première utilisatrice de la journée et je n’avais pas de problèmes jusqu’à quelques semaines. Le transport s’arrête maintenant pour faire monter une autre passagère en chemin. J’arrive donc avec dix minutes de retard, que je dois reprendre sur ma pause café. Je trouve ça inacceptable. On m’a carrément dit de prendre des arrangements avec mon employeur. Mon employeur n’a pas à s’adapter à mon horaire. »

Bruno Vachon a voulu se faire rassurant. « Nos décisions ne sont pas prises pour couper du service. Le but est d’optimiser, d’en offrir plus à moindre coût. Nous ne sommes pas insensibles à ce que nous entendons ce soir (hier) », a-t-il mentionné en ne manquant pas de rappeler qu’il fallait tout de même respecter les budgets.

Enfin, il a invité les usagers mécontents à formuler leurs plaintes au service à la clientèle pour permettre d’assurer un suivi immédiat aux situations problématiques.

Surdite chez les autochtones

Surdité chez les Autochtones Inuits du Québec …

 

Surdite Autochtones 

 

Au Nunavik, près de 20 % des enfants entendent mal. C’est aussi le cas de 75 % des hommes d’âge mûr. Mais il existe des solutions : des systèmes de sonorisation dans les classes et des travailleurs inuits spécialisés en audition, les siutilirijiit.

Dans les écoles du Grand Nord québécois, de nombreux enfants ne comprennent pas les explications de leur enseignant. Ce n’est pas de la mauvaise volonté… Près de 20 % des jeunes Inuits présentent un problème auditif – presque 10 fois plus que chez les enfants du reste du Québec.

Des photos et des explications relevant la condition des Inuits en cliquant ici.

Pour consulter la chronique de la journaliste de Radio-Canada Catherine Dubé cliquez ici.

Source: l’Actualité et Radio-Canada

http://www2.lactualite.com/multimedia/photoreportage/surdite-chez-l…

Voyez aussi cet article et d’autres dans le très bon journal communautaire de l’ASE (Association des Sourds de l’Estrie) http://www.sourdestrie.com/journal/

Manif 31 oct 2014

Handi-Capable : Dans la rue contre l’austérité

Publié le 31 octobre 2014 à 23h43 | Mis à jour le 31 octobre 2014 à 23h43 

Manif

Alain Goupil
La Tribune

(Sherbrooke) Les mesures d’austérité que s’apprête à annoncer le gouvernement Couillard ont mobilisé près de 800 manifestants vendredi dans les rues de Sherbrooke, venus dénoncer ce qu’ils appellent le «carnage» et «le massacre à la libérale» des services publics.

Partie de l’école Mitchell, la manifestation tenue sur l’heure du dîner s’est arrêtée en cours de route devant l’édifice Yvette-Rousseau, rue Belvédère Nord, qui regroupe divers services du gouvernement du Québec, devant le Centre de formation pour adultes Saint-Michel, dans la côte King, pour finalement s’arrêter au carré Strathcona, devant l’hôtel de ville de Sherbrooke.
Outre les principaux syndicats de la fonction publique (FTQ, CSN, CSQ, etc.), on retrouvait parmi les manifestants plusieurs représentants des milieux communautaires et du mouvement étudiant.
Qu’il s’agisse des compressions déjà en vigueur dans le milieu de l’éducation, celles à venir dans la santé et les services sociaux ou encore les modifications aux régimes de retraite, les manifestants ont voulu dénoncer «le démantèlement des services publics» et ses effets sur la majorité de la population.

«Depuis 10 ans, les seuls qui se sont enrichis, ce sont les 10 pour cent les plus riches. Pour les autres 90 pour cent, ç’a été l’appauvrissement. C’est inacceptable», a lancé Mylène Boisvert, de Solidarité populaire Estrie, du parvis de l’hôtel de ville.
Selon elle, l’austérité un choix idéologique qui fait fi des autres moyens dont dispose le gouvernement pour atteindre l’équilibre budgétaire. Elle a cité les mesures fiscales préconisées par la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics qui permettraient au gouvernement d’obtenir 10 milliards $ par année pour financer les services publics et ainsi préserver la justice sociale.
Moins de services

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Membre fondatrice de l’organisme Handi-Capable, Sylvie Godbout a dit craindre que les mesures d’austérité à venir n’affectent encore davantage la vie des personnes handicapées.
«Ma plus grande crainte, c’est que le gouvernement se mette encore à couper dans le transport adapté et les services de maintien à domicile, exprimait-elle en attendant l’arrivée des manifestants devant l’hôtel de ville. Ils ont déjà coupé dans le maintien à domicile, s’il faut maintenant qu’ils coupent dans le transport adapté, ça va être un dur coup pour la vie sociale des personnes handicapées.»

Oeuvrant dans le milieu de la santé, Philip Danforth et Simon Bédard ont dit avoir joint les rangs de la manifestation pour dénoncer les effets contenus dans le projet de loi 10. «On va encore créer des mégastructures, des gros conseils d’administration remplis de cadres, qui vont couper aveuglément des postes, sauf les leurs, et couper dans les services aux patients», ont-ils déploré.
Militante de longue date et se présentant aujourd’hui comme une «grand-mère indignée», Sylvie Brunelle s’est dit inquiète de l’effritement du tissu social auquel devront faire face les générations à venir.
«Au rythme où vont les choses, on va laisser beaucoup moins à nos enfants et à nos petits enfants que ce qu’on a reçu. C’est ça qu’une grand-mère indignée est venue dénoncer. On va leur laisser beaucoup moins à tous les niveaux, au niveau de l’éducation, de la santé et de l’environnement. Tout ce qui va rester va profiter à une petite classe d’élite ou à un club de petits amis…»
Les organisateurs ont promis la tenue d’autres manifestations d’ici le dépôt du budget Leitao, dont celle du 29 novembre qui doit réunir des milliers de personnes sur la colline parlementaire à Québec.

Un homme paralysé remarche

Un homme paralysé remarche après une opération de la colonne vertébrale

La Presse  Publié le 21 octobre 2014 à 07h59 | Mis à jour à 11h37 

http://www.lapresse.ca/sciences/medecine/201410/21/01-4811109-un-homme-paralyse-remarche-apres-une-operation-de-la-colonne-vertebrale.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_hotTopics_sujets-a-la-une_1664122_accueil_POS2

 homme remarche

Darek Fidyka, un pompier bulgare de 40 ans, est la première personne au monde à se remettre d’une déchirure totale des nerfs de la colonne vertébrale, affirme un article publié mardi dans la revue scientifique Cell Transplantion.

 

PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE/BBC PANORAMA

 

 

Edouard GUIHAIRE
Agence France-Presse
Londres

 

Un homme paralysé jusqu’à la taille a recouvré l’usage de ses jambes après une transplantation inédite de cellules nerveuses réalisée en Pologne, une opération considérée comme plus importante «que le premier pas de l’homme sur la Lune» par l’équipe britannique qui en est à l’origine. 

Darek Fidyka, un pompier bulgare de 40 ans, est la première personne au monde à se remettre d’une déchirure totale des nerfs de la colonne vertébrale, affirme un article publié mardi dans la revue scientifique Cell Transplantion.

«Pour moi, c’est encore plus impressionnant que les premiers pas de l’homme sur la Lune», a commenté le professeur Geoffrey Raisman, de l’Institut de neurologie de l’University College de Londres (UCL).

Opéré il y a deux ans, M. Fidyka peut désormais marcher avec un déambulateur. Il a pu reprendre une vie presque normale, conduire une voiture, quatre ans après avoir été violemment agressé à l’arme blanche par l’ex-mari de sa compagne.

«Quand ça commence à revenir, vous vous sentez revivre, comme si c’était une nouvelle naissance. C’est une sensation incroyable, difficile à décrire», a-t-il déclaré dans l’émission Panorama de la BBC, qui a eu un accès exclusif au patient et aux médecins.

Les images diffusées par la chaîne britannique montre le patient, actuellement en période de rééducation, traverser un pont à l’aide d’un déambulateur.

«Je savais que ça serait difficile, et long, mais je n’ai jamais voulu accepter l’idée de passer le restant de mes jours dans un fauteuil roulant», a-t-il dit.

Darek Fidyka a été opéré à deux reprises en Pologne par une équipe de médecins dirigée par le Dr Pawel Tabakow, de l’université de Wroclaw. Les chirurgiens ont utilisé des cellules nerveuses du nez du patient sur lesquelles les tissus sectionnés ont pu se développer.

Cette technique, découverte par l’UCL, avait donné des résultats probants en laboratoire, mais n’avait encore jamais été expérimentée avec succès chez l’homme.

 

«Une découverte capitale»

«Nous pensons que cette procédure est une découverte capitale qui, si elle est développée, apportera un changement historique pour les personnes souffrant de blessures de la colonne vertébrale», a commenté le Pr Raisman.

Concrètement, les médecins ont transplanté des cellules olfactives engainantes (OEC) du nez sur la colonne vertébrale. Là, ces cellules ont permis aux fibres nerveuses sectionnées de se reconstituer, ce qui paraissait jusqu’à présent impossible.

«L’opération fournit un pont qui permet aux fibres nerveuses sectionnées de grandir au-dessus du vide», a résumé le Pr Raisman.

«Imaginez qu’une partie de l’autoroute entre London et Édimbourg ait été balayée par la rivière», a-t-il poursuivi. «Ce que nous faisons, c’est réparer l’autoroute, et c’est la première fois que cela réussit».

«Le patient est désormais capable de bouger les hanches et, sur le côté gauche, il connaît un rétablissement considérable des muscles de la jambe», a-t-il ajouté. «Il ne peut peut-être pas danser, mais il est enchanté».

Les premiers résultats positifs ne sont apparus que trois mois après l’opération, financée par la Nicholls Spinal Injury Foundation (NSIF) et la Fondation britannique sur les cellules souches. Trois mois plus tard encore, le patient était capable de marcher avec l’aide de barres parallèles.

Interrogé sur la portée de ce traitement, Alain Privat, un chercheur de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) spécialisé dans la reconstruction de la moelle épinière, a cependant appelé à faire preuve de «prudence», soulignant que l’opération devait être «reproduite pour qu’on puisse en tirer des conclusions».

«Seul un véritable essai (clinique) permettra de montrer que c’est bien le fait d’avoir greffé des OEC qui a refait fonctionner la moelle épinière», a-t-il dit.

Il a ajouté que parmi les interrogations à lever figure la confirmation que la moelle épinière était bien totalement sectionnée.