SPÉCIAL
31 mai 2013
Bonjour,
Près de la moitié de ce journal est consacrée à la Semaine québécoise des personnes handicapées (SQPH) qui débute demain!
En plus de l’historique de cette Semaine, d’un jeu questionnaire et d’articles et de sites présentant des personnes handicapées ou leurs parents devenus célèbres, Raymond Cyr présente le projet que Handi-Capable met de l’avant pour l’occasion.
Une autre part importante est faite au suivi sur la pétition intitulée Mesures d’aide financière aux personnes handicapées, que Maurice Richard nous invitait à signer l’été dernier.
Nous vous informons que les résumés des chats thématiques de mai sont maintenant disponibles!
Finalement, ne manquez surtout pas les huit découvertes de nos membres!
Francis Boulet et Claudia Beauregard
MOT DE FRANCIS
La Semaine québécoise des personnes handicapées n’est pas simplement pour dire que nous existons. C’est un temps pour dévoiler nos réalisations. Je félicite les associations qui font des efforts pour organiser des activités de sensibilisation!
Je veux vous parler de mon expérience à l’Association des personnes handicapées de Drummond inc. L’automne dernier, j’y ai suivi un cours de peinture. J’ai appris bien plus que bien peindre!
Il y avait là des gens atteints de diverses déficiences telles que physique, visuelle et intellectuelle. Notre professeure est une vraie peintre professionnelle. Si étrange que cela puisse paraître, durant ses cours de deux heures, nos différences sont peu apparentes. Nous sommes tous réunis par la même passion, la peinture!
J’ai pu comprendre que, même si l’autre près de moi à des limitations plus importantes que les miennes, il peut réaliser des véritables chefs d’œuvres dignes d’un grand peintre! Notre prof nous parle tous sur le même ton; pour elle, nous sommes tous égaux! Elle fait sentir chacun(e) qu’elle est une personne à part entière qui peut pleinement exploiter son potentiel au maximum! Pour moi, Evelyn Losier http://www.artacademie.com/main-artistes.cfm?id=1097 est beaucoup qu’une enseignante, elle nous fait défoncer les barrières humaines…
Durant la SQPH, le 6 juin sera une journée spéciale pour nous, car c’est le vernissage de nos plus belles toiles au bureau du député de Drummondville! Nos toiles y resteront tout l’été. Notre association a créé un recueil avec nos réalisations. Ce moment sera magique pour moi, car je ne savais pas qu’un jour, une de mes toiles ferait l’objet d’une exposition. C’est une autre victoire dont je suis très fier!
Francis Boulet
Historique et objectifs
C’est en 1996 que la Semaine québécoise des personnes handicapées a vu le jour. Cette initiative de l’Office des personnes handicapées du Québec s’inspire des actions découlant de la Décennie des Nations Unies pour les personnes handicapées.
De fait, la période se situant entre 1983 et 1992 fut consacrée à la sensibilisation, à l’amélioration et à l’égalisation des chances des personnes handicapées partout dans le monde. À la fin de cette décennie, l’ONU proclamait le 3 décembre Journée internationale des personnes handicapées.
Pour ce qui est de la Semaine québécoise des personnes handicapées, elle se déroule du 1er au 7 juin. C’est une occasion privilégiée de sensibiliser la population du Québec aux réalités vécues par les personnes handicapées, tout en agissant sur les préjugés et la discrimination à leur égard.
La Semaine québécoise des personnes handicapées propose donc un ensemble d’activités visant à rejoindre ces objectifs. Pour ce faire, elle compte sur l’appui et l’implication des milieux associatif, patronal et syndical, de même que des ministères et organismes gouvernementaux qui, depuis les débuts, participent à son succès.
Source : http://www.ophq.gouv.qc.ca/partenaires/semaine-quebecoise-des-personnes-handicapees/historique-et-objectifs.html
Jeu-questionnaire
À noter que ces statistiques sont tirées du rapport publié, en novembre 2010, Vivre avec une incapacité au Québec. Un portrait statistique à partir de l’Enquête sur la participation et les limitations d’activités de 2001 et 2006.
1. Quelle proportion de femmes handicapées vivait avec un revenu personnel inférieur à 15 000 $?
a) 45 % b) 52 % c) 63 % d) 75 %
Réponse : 52 %
Précision : En effet, 52 % des femmes handicapées vivaient, en 2005, avec un revenu personnel inférieur à 15 000 $, alors que pour les autres femmes, ce taux était de 40 %. Pour ce qui est des hommes handicapés, la proportion est de 39 %, comparativement à 28 % pour les autres hommes. Tous genres confondus, il apparaît que près de la moitié des personnes handicapées âgées de 15 ans et plus (46 %) ont déclaré un revenu personnel inférieur à 15 000 $ pour l’année 2000, comparativement à 34 % pour les autres personnes.
2. Quelle est la proportion de personnes handicapées qui souhaitent avoir davantage d’activités pour combler leurs loisirs?
a) 19 % b) 25 % c) 33 % d) 47 %
Réponse : 47 %
Précision : C’est en effet près de la moitié (47 %) des personnes handicapées qui désireraient avoir plus d’activités pour occuper leurs loisirs en 2006. Ce souhait semble toutefois décroître avec l’âge. Il n’y aurait aucune différence notable entre les hommes et les femmes.
3. Les types d’incapacités les plus répandues au Québec sont ceux liés à la mobilité.
Vrai ou faux?
Réponse : Vrai
Précision : Plus de 500 000 personnes, âgées de 15 ans et plus, ont une incapacité liée à la mobilité. Cette incapacité est définie comme une « difficulté à marcher un demi kilomètre ou à monter et à descendre un escalier d’environ 12 marches sans se reposer, à se déplacer d’une pièce à l’autre, à transporter un objet de 5 kg (10 lbs) sur une distance de 10 mètres (30 pieds) ou à se tenir debout pendant de longues périodes ».
Pour poursuivre ce jeu, allez au http://www.ophq.gouv.qc.ca/partenaires/semaine-quebecoise-des-personnes-handicapees/jeu-questionnaire.html.
DES PERSONNES HANDICAPÉES QUI ONT MARQUÉ LE MONDE
Beethoven, compositeur sourd de génie
Son histoire
Quoi de plus terrible pour un musicien que de devenir sourd? C’est le terrible drame dans lequel va se retrouver plongé le célèbre compositeur-interprète allemand Ludwig Van Beethoven, avant même d’avoir atteint l’âge de 30 ans.
Né en 1770 dans une famille de musiciens, Ludwig montre avant même de savoir lire et écrire des prédispositions pour le piano. Très vite, il s’impose face aux plus grands et part à Vienne jouer pour la cour. Mais avant même la fin des années 1790, son ouïe commence à se détériorer. Il est complètement sourd lorsqu’il compose la mondialement connue 9e symphonie, aujourd’hui devenue l’hymne de l’Union européenne.
Pendant plusieurs années, le musicien va parvenir à cacher sa surdité naissante puis avancée à son entourage. Il s’explique dans une lettre à un ami de Bonn : « Depuis presque deux ans, j’évite toute société, car je ne peux pas dire aux gens « Je suis sourd ». Si j’avais n’importe quel autre métier, cela serait encore possible; mais dans le mien, c’est une situation terrible. »Sa maladie va donc isoler Beethoven de ses relations. Même plus tard, lorsqu’il est bien forcé d’admettre son handicap et qu’il utilise des cahiers de conversation pour dialoguer avec son entourage, il demeure extrêmement méfiant.
Les ORL, spécialistes de l’oreille et de la gorge, n’existaient pas au XVIIIe et XIXe siècles. Les médecins généralistes avaient peu de connaissances sur l’ouïe et l’on ne sut jamais vraiment de quelle affection Beethoven fut atteint. Lui y voyait un lien avec les fréquentes diarrhées dont il souffrait. Certains médecins avaient quant à eux diagnostiqué une labyrinthite. Sans certitudes, d’autant que cette maladie se caractérise notamment par des vertiges dont le musicien ne semble jamais avoir fait mention. D’autres murmurent qu’il aurait attrapé la syphilis à l’adolescence et que sa surdité en serait une complication. Là non plus, aucune preuve tangible pour établir un diagnostic.
Il meurt finalement en 1827. Plus de 20 000 personnes assistent à ses funérailles.
Édith Piaf, diminuée par la polyarthrite
Son histoire
La légende raconte qu’Édith naît sous un lampadaire de la rue de Belleville, dans le 20e arrondissement à Paris. En fait, elle serait plutôt née à l’hôpital Tenon, juste à côté. Quoi qu’il en soit, ses débuts dans la vie sont pour le moins difficiles. Sa mère est alcoolique, son père absent. Elle se retrouve chez une grand-mère maternelle, qui la nourrit quand elle a le temps et la laisse croupir dans sa crasse. Son père rentre juste à temps pour la lui enlever et l’emmener chez sa propre mère, qui tient une maison close en Normandie. Elle y est bien traitée mais garde des séquelles de ses premières années. Vers l’âge de huit ans, elle développe une kératite. Cette maladie des yeux la rend aveugle pendant quelques jours, puis tout revient à la normale.
Mais Édith grandit peu. À l’âge adulte, elle atteint à peine 1,47 m. Ce qui rend d’autant plus impressionnante la portée de sa voix. Car Édith trouve vite son chemin. Pourtant, elle souffre d’un mal qui va finir par la ronger : la polyarthrite rhumatoïde.
Cette maladie s’attaque aux articulations et provoque des douleurs et des déformations. Son intensité est variable d’une personne à l’autre. Chez Édith Piaf, la polyarthrite se déclenche très jeune et va progressivement déformer l’ensemble de son corps et la faire souffrir sans répit. À cette affection grave, qui à l’époque se soigne très mal, s’ajoutent plusieurs accidents de voiture, qui achèvent de martyriser son corps. Plusieurs opérations chirurgicales sont nécessaires afin de la remettre sur pied. Pour tenir le coup, la chanteuse n’a plus d’autre choix que de se faire des injections régulières de morphine. Très vite, elle devient accro. Pire : ce médicament est non seulement une drogue, mais il détruit aussi l’organisme à petit feu.
C’est d’ailleurs d’un abus de morphine et d’alcool qu’Édith Piaf finit par s’éteindre, en octobre 1963, à l’âge de 47 ans : l’abus de ces substances a fini par provoquer une insuffisance hépatique, qui a elle-même entraîné une hémorragie interne. Pendant les derniers mois de sa vie, la chanteuse, extrêmement diminuée, pouvait à peine se lever pour faire quelques pas hésitants dans le jardin de sa maison de Grasse.
Ces extraits sont tirés de http://sante.journaldesfemmes.com/magazine/dossier/10-malades-celebres-aux-carrieres-hors-normes/10-malades-celebres-aux-carrieres-hors-normes.shtml.
SITES INTÉRESSANTS À DÉCOUVRIR
Parents célèbres de personnes handicapées
Je vous invite à remarquer, entre autres, le combat de Francis Perrin, le documentaire de Sandrine Bonnaire Elle s’appelle Sabine et l’association Neuf de Cœur fondée par Jean-Pierre Papin.
Francis Boulet
Amicale des parents handicapés physiques
Les personnes qui participent à la réalisation de ce compte Facebook apportent toujours des nouvelles positives et déploient tous les efforts possibles pour susciter le bris d’isolement de ces parents à part entière. Depuis sa création, il y a neuf mois, des réseaux amicaux d’échanges ont vu le jour et des projets se poursuivent.
Vous y verrez aussi des photos provenant d’ailleurs dans le monde. Toutes s’avèrent des témoignages d’amour, de complicité et d’entraide de parents handicapés avec leurs enfants.
Durant la Semaine québécoise des personnes handicapées, Marie-Élodie Huon et Jacques Perron présenteront les activités de la SQPH chez les autres organismes sur Facebook. À surveiller!
Claudia Beauregard
LE PROJET DE
Dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées, le projet suivant a été soumis à l’OPHQ :
Nous développerons in extenso un jardin communautaire pour personnes handicapées physiques qui aura pour objectif de sensibiliser l’ensemble de la population à l’importance du respect des différences dans la société et notre volonté de nous y intégrer en faisant connaître nos réalités vécues afin de favoriser l’insertion sociale des personnes handicapées physiques comme citoyens/nes à part entière dans la Ville de Sherbrooke et l’arrondissement de Fleurimont, nommément.
Handi-Capable a repris en 2012 un projet de jardin communautaire abandonné par un autre groupe de personnes handicapées qui n’avait pu maintenir ce projet durant son premier été d’opération, deux ans auparavant. Notre organisme réintégra donc l’espace accessible (en mode essai) prêté par la Ville qui est clôturé pour nos jardins avec porte d’accès privé longeant la rue Des Lys, au Parc Maillé, arrondissement Fleurimont, Sherbrooke : http://www.findyourtennis.com/terrains/294/Sherbrooke_Fleurimont_Maill%C3%A9%E2%80%8E. Toutefois, après un abandon des jardins depuis deux ans, la Ville allait se retirer du projet. Beaucoup était à remettre sur pieds. Handi-Capable et six de ses membres ont tout repris en investissant leurs sous ($), leurs efforts et de la constance et ce, dans les réparations, la préparation et la culture des bacs de jardinage (hauteur de taille) du printemps jusqu’à la production automnale. Voyez le début http://handi-capable.net/nos-jardins-communautaires/26-saison-2012/537-30-mai-au-9-juin et ainsi de suite http://handi-capable.net/nos-jardins-communautaires/26-saison-2012/570-27-aout qui se suivent numériquement http://handi-capable.net/nos-jardins-communautaires/26-saison-2012/593-8-octobre bref, qui vont de son premier reportage jusqu’au trente sixième, publiés sur notre journal http://www.handi-capable.net/. La Ville de Sherbrooke est maintenant convaincue de notre sérieux à mener à terme nos projets et nous laisse dorénavant profiter de cet espace qu’elle nous réserve. Ce n’est pas fini. Et c’est là que le projet de la Semaine québécoise des personnes handicapées diffère de nos activités habituelles.
L’an dernier, les résidents/tes promeneurs/euses du quartier, les sportifs/ves et ceux/celles qui fréquentent le parc contiguë au jardin se sont montré/es intéressé/es par nos travaux (en cannes et en chaises roulantes), mais avec une réserve toutefois polie, ostensiblement afin de nous laisser vaquer en toute quiétude à nos activités jardinières. Salutations, sourires et même quelques mots, parfois, démontraient une attitude proactive d’inclusion à leur vie de quartier. Ici s’amorce notre projet de la Semaine québécoise des personnes handicapées.
L’intérêt de la population envers nous est déjà manifeste et il nous faut continuer d’en tirer le meilleur parti. La Semaine québécoise des personnes handicapées se présente à nous comme un moment festif propice d’y parvenir. Ce projet ici présenté deviendrait largement rentable pour l’image publique des personnes handicapées physiques en invitant les gens du quartier à nous rencontrer tous les après-midi en semaine et le samedi et en médiatisant ce projet de jardins adaptés en croissance avec deux nouveaux bacs de jardinage qui s’ajoutent aux quatre premiers. Des retombées appréciables immédiates permanentes en découleraient pour notre inclusion sociale au niveau du quartier, de la ville et plus largement encore.
Ce projet pourra être repris à chaque année durant la Semaine québécoise des personnes handicapées afin d’inviter encore la population et les médias à nos jardins adaptés du Parc Maillé, arrondissement Fleurimont, Sherbrooke et les méfias locaux. C’est un investissement durable que nous projetons.
Malheureusement, notre projet n’a pas été financé par l’Office des personnes handicapées du Québec. Cependant, Jacques Perron, Guy Dumoulin, Colette Jean et Marie-Élodie Huon et Raymond Cyr travaillent activement à concrétiser le projet en débutant par une campagne de sensibilisation qui se tiendra dans nos jardins communautaires à compter de la semaine prochaine. D’ailleurs, le curé de la paroisse St-François d’Assise annoncera en chaire que les jardinières et jardiniers du Parc Maillé désirent vous annoncer, en l’occasion de la Semaine québécoise des personnes handicapées (1er au 7 juin), qu’ils tiendront les portes ouvertes pour les résidents du quartier lorsque leurs jardins auront commencé à produire. Des prospectus de Handi-Capable et de l’Amicale des parents handicapés physiques (1 000 chacun) seront disponibles. Surveillez vos courriels afin d’être informés et d’y participer le temps venu!
*Cet article est une collaboration de Raymond Cyr
SUIVI SUR LA PÉTITION « MESURES D’AIDE FINANCIÈRE AUX PERSONNES HANDICAPÉES »
En avril, je vous disais que nous continuions nos actions en regard de la situation des personnes handicapées inaptes à l’emploi.
M. Dave Turcotte, député de St-Jean-sur-Richelieu, a déposé la pétition « Mesures d’aide financière aux personnes handicapées » à l’Assemblée nationale. Je vous rappelle que cette pétition vise la création d’un nouveau régime d’aide à la vie au profit des personnes lourdement handicapées.
Quelques jours plus tard, a Ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Mme Agnès Maltais, écrivait que « la création d’un régime de soutien du revenu destiné exclusivement aux personnes lourdement handicapées [est] en contradiction avec la volonté gouvernementale d’augmenter la présence des personnes handicapées en emploi. » (Référence : http://www.assnat.qc.ca/Media/Process.aspx?MediaId=ANQ.Vigie.Bll.DocumentGenerique_71289&process=Original&token=ZyMoxNwUn8ikQ+TRKYwPCjWrKwg+vIv9rjij7p3xLGTZDmLVSmJLoqe%2FvG7%2FYWzz)
La réponse de Madame la Ministre ne renvoie qu’à une seule demande formulée dans le texte de la pétition : la création d’un régime distinct des régimes de soutien du revenu actuellement disponibles.
Le 12 mai dernier, Richard Guillemette, fondateur du Mouvement Citoyen Handicap-Québec, réagit à cette réponse insatisfaisante, voire décevante. Il démontre à la Ministre qu’une partie des personnes handicapées sont réellement inaptes à l’emploi puisqu’elles ne pourront jamais modifier leur situation. De plus, elles sont maintenues dans la pauvreté. Il réitère donc les revendications majeures de la pétition et demande à la rencontrer personnellement et rapidement pour discuter.
Vous pouvez lire l’intégralité de sa lettre sur https://www.facebook.com/groups/handicapquebec/permalink/10151466031536647/.
De plus, en tant que membre de Mouvement Citoyen Handicap-Québec et de Handi-Capable, j’ai écrit une lettre à la Ministre dont voici une copie.
Madame la Ministre,
Permettez- moi de vous dire merci pour votre lettre à votre collègue M. Stéphane Bédard. Elle exprime exactement pourquoi nous voulons être sortis de la sécurité du revenu.
Je dois, d’entrée de jeu, vous dire que l’OPHQ estime entre 35 000 et 38 000 personnes handicapées, le nombre de personnes inaptes à l’emploi. Nous ne savons pas si elle est en mesure d’associer des noms à ces chiffres, mais nous savons que l’OPHQ est consciente de notre existence.
Dans votre lettre adressée à votre collègue monsieur Bédard datée du 22 avril 2013, vous parlez encore de potentiel à l’emploi. Je vous cite : « En février 2013, un total de 129 899 personnes présentant une contrainte sévère à l’emploi recevait des prestations d’aide financière de dernier recours. Ces personnes, en raison des difficultés supplémentaires auxquelles elles font face pour intégrer le marché du travail, reçoivent une prestation plus élevée. » Nous, nous parlons de ceux qui n’en ont plus de potentiel d’emploi! Voici quelques catégories de personnes atteintes et inaptes à l’emploi.
Il faudra bien qu’un jour votre ministère admette ce fait. Que nous cessions ce langage de sourd!
Madame, lorsque vous écrivez dans votre lettre : « Ces personnes, en raison des difficultés supplémentaires auxquelles elles font face pour intégrer le marché du travail, reçoivent une prestation plus élevée. » Voilà aussi pourquoi nous voulons que l’on utilise le terme « inapte ». « Contraintes sévères » laisse de la place à un mensonge quant à nos capacités à se retrouver sur le marché de l’emploi.
Nous nous sentons exclus par votre Ministère et la COPHAN en rajoute. Je vous cite : « La Confédération des organismes de personnes handicapées s’est prononcée en défaveur de la création d’un régime d’invalidité propre aux personnes handicapées en raison, notamment, de l’effet dissuasif qu’un tel régime pourrait avoir sur l’intégration en emploi des personnes handicapées.» Donc, nous pouvons en déduire que l’on préfère nous mettre sur une voie de garage afin de garder le chemin libre à ceux dont l’emploi est possible. Un tel énoncé s’apparente pour moi à de la ségrégation.
Chiffres à l’appui, vous écrivez à monsieur Bédard que les personnes avec contraintes sévères reçoivent de votre Ministère beaucoup plus que les personnes sans contrainte. Bien certaine que cela donne une image de grande générosité en nous comparant à ceux dont l’ONU vous accuse de traiter avec désinvolture. Voici d’autres calculs à partir des chiffres de 2012.
Pour cette raison, nous abordons le sujet du salaire minimum dans notre pétition. Après avoir pris connaissance des statistiques, nous constatons que le salaire moyen au Canada est 4 fois supérieur à ce que les personnes reçoivent avec un diagnostic de contraintes sévères.
De plus, les personnes ayant droit à des assurances collectives sont, d’en l’ensemble, mieux traitées que le sont celles qui survivent à la sécurité du revenu. Si vos collègues avaient eu un peu de courage politique en 1983 et avaient mis en place l’assurance handicap, nous n’en serions pas là.
Quarante-trois ans d’un régime de dernier recours, sans possibilité d’en sortir, nous trouvons que cela « frise » le ridicule!
En terminant Madame la Ministre, je tiens à vous dire que nous attendons d’être reconnus avec nos contraintes depuis plus de trente ans. Nous n’avons plus l’intention de nous taire pour ne pas apeurer le monde du travail. Nous constatons, jusqu’à présent, un marché de l’emploi fermé aux personnes vivant avec un handicap. Une intégration à l’emploi qui n’a donné que des résultats décevants. Et pourtant, comme société, nous y avons injecté des sommes colossales.
Nous avons attendu patiemment. Aujourd’hui, nous voulons que ce soit à notre tour de sortir de la pauvreté. Pour nous, la pétition est juste et reflète la base de nos besoins.
Maurice Richard
LE CHAT DE MARC
Nous sommes déjà rendus à la fin du mois de mai! Les résumés des quatre heures de clavardage sont disponibles.
Veuillez noter que la seconde découverte d’Henriette fait référence au chat du 16 avril dernier, concernant l’assistance sexuelle aux personnes handicapées.
Prochain rendez-vous : ce mardi 4 juin, dès 19 heures.
Si vous désirez vous joindre au groupe, faites une demande d’ajout à vos contacts Skype à francis3253.
Claudia Beauregard
LES DÉCOUVERTES DE NOS MEMBRES
L’équipe d’ s’agrandit!
Au mois d’avril, OnRouleMontréal était en processus d’embauche. C’est donc avec plaisir que nous vous présentons aujourd’hui Jacques Théberge, nouveau venu dans la merveilleuse épopée OnRouleMontréal!
Jacques Théberge
Polyhandicapé depuis la naissance, Jacques Théberge a rapidement dû s’adapter aux nombreux défis et difficultés causés par son handicap. Souffrant de nanisme, n’ayant aucun membre supérieur et que de courts membres inférieurs, Jacques a su faire preuve de débrouillardise afin d’avoir une vie « normale ».
Armé d’un caractère fonceur, déterminé, enjoué et d’un excellent sens de l’humour, il a appris à vivre sa vie pleinement. Il est d’ailleurs heureux en couple et père de deux garçons non handicapés.
Professionnellement, Jacques Théberge a su se développer une carrière à la mesure de son caractère. Après avoir occupé un poste de directeur chez Bell Canada, il est maintenant à son compte en consultation auprès des entreprises en plus de donner des conférences.
OnRouleMontréal a retenu son expertise en vente et développement des affaires, ainsi que sa connaissance aiguë de la problématique d’accessibilité réduite. Évidemment, son sens de l’humour, sa joie de vivre et son refus catégorique de se laisser abattre par son handicap des plus importants font de Jacques Théberge une personne à connaître et une personne ressource précieuse pour OnRouleMontréal.
Alors c’est avec plaisir que je te dis : Bienvenue à bord Jacques!
Catherine Blanchette-Dallaire
Fondatrice
Témoignage d’une mère sourde
Pour celles et ceux qui lisent anglais, je vous invite à prendre connaissance de ce témoignage.
Pour les autres, je crois qu’il faut retenir que cette journaliste indépendante, épouse et mère de deux enfants a pu, grâce à un implant cochléaire, du matériel de communication et la collaboration de ses enfants les éduquer sans difficulté.
Plus important encore, c’est la finale! À sa question : « Que penses-tu d’avoir une maman sourde? » Son fils répond : « Je ne pense pas que ce soit différent d’avoir une autre maman, parce que je suis habitué à vous. On se sent normal. Je ne suis frustré parfois quand vous ne pouvez pas lire sur mes lèvres facilement, mais tout le monde est frustré avec leurs mamans. »
Reconnaissez-vous ce président des États-Unis?
La réponse dans le prochain numéro, le 14 juin prochain!
Suscitons ce succès!
Le succès n’est pas seulement ce que vous accomplissez dans votre vie, c’est ce que vous inspirez les autres à faire.
Raymond Cyr
Autrefois connu sous le nom de Magnétothèque, Vues et Voix s’attache à développer des produits culturels destinés, en priorité, à des personnes avec incapacité.
En plus d’enregistrer 900 livres sonores chaque année, cet organisme à but non lucratif offre une programmation radiophonique via Canal M. Vous pouvez, entre autre, le syntoniser au 555 (Vidéotron) et 13 ou 949 (Bell).
Assistance sexuelle
Il y a quelques semaines, un chat avait porté sur l’assistance sexuelle aux personnes handicapées. J’ai pris connaissance des interventions à la fin du chat. Il me semble qu’une ou plusieurs personnes avaient mentionné avoir été incapables d’entendre une entrevue sur le sujet. Or, dans le dernier numéro du bulletin de Moëlle épinière et motricité du Québec, il y a un lien vers une table ronde sur le même sujet. L’émission dure une quarantaine de minutes et elle aborde plusieurs aspects de la question. Ce sont des personnes handicapées qui font l’émission et qui y participent.
Au cours de l’émission, on a fait référence au film La thérapie (titre original : The Sessions) qui traite d’un cas vécu par un homme atteint de poliomyélite et qui vit la majeure partie du temps allongé dans un poumon d’acier : http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Sessions_(film).
La bande annonce du film est sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=pjMaSkM8m0c.
Le film peut être loué à la bibliothèque municipale. Je l’ai vu. Je suis plutôt d’accord avec la critique de La Presse qui déclare que le film, sans être un chef-d’œuvre, est une « jolie surprise »et « propose un juste dosage entre drame et comédie ».
Bridget Evans et Hero
Le samedi 18 mai dernier, une étudiante et son chien d’accompagnement ont été diplômés à une université de l’Illinois. Bridget Evans, une jeune femme atteinte de spina-bifida, a pu poursuivre ses études grâce à l’aide de son chien Hero. Pour se déplacer, elle utilise des cannes et un fauteuil. L’animal dressé pour répondre à plus d’une quarantaine de commandements pouvait tirer son fauteuil, ouvrir des portes, ramasser des objets, lui apporter ses cannes et l’aider à se relever quand elle tombait. Un bel exemple d’amitié canine!
Source : http://www.dogheirs.com/dogsarefamily/posts/3324-student-graduates-alongside-her-service-dog-and-helps-train-service-dogs-for-others
Ron Turcotte : jockey légendaire
Phil Comeau a réalisé un film sur Ron Turcotte, un jockey qui avait acquis une renommée internationale en remportant de nombreuses victoires avec le pur-sang Secrétariat. Il est devenu paraplégique en 1978, à la suite d’une chute de cheval. Ron Turcotte vit aujourd’hui dans sa maison près de Grand-Sault au Nouveau-Brunswick. Il fait du bénévolat pour le Permanently Disabled Jockeys Fund (PDJF), pour sensibiliser et venir en aide aux jeunes jockeys handicapés. Sur le site de l’ONF, on peut voir la bande-annonce du film : http://www.onf.ca/film/ron_turcotte_jockey_legendaire/?ntpg_sid=mil_tw_ron_20130508&ntpg_src=links
Une entrevue du cinéaste avec Michel Désautels : http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/6700067
Henriette Germain
NOS MEILLEURS SOUHAITS D’ANNIVERSAIRE À…